vendredi 5 décembre 2014

Prendre son temps

Dans l'un des jardins ou je travaille nous accueillons des familles pour nous aider à entretenir le potager. Les parents et les enfants reçoivent un cours sur le jardinage écologique tout en faisant le tuteurage des tomates, l'arrosage, le désherbage, etc. À la fin des sessions, nous faisons la récolte et chaque famille repart avec un tiers des légumes.

Lors de ces rencontre, nous commençons par faire le tour du jardin pour connaitre le travail à effectuer auprès des plantes. Ensuite, nous nous répartissons le travail (je dis Nous mais moi je suis généralement une observatrice) en fonction de nos envies. Une des enfants présentes, Léa (prénom fictif) 11 ans, était toujours la première à se porter volontaire pour toutes tâches et elle les réalisait très rapidement et correctement. C'est une bonne chose de travailler vite et bien mais parfois il faut savoir prendre son temps, et le jardin est le meilleur endroit pour ça.

 En discutant avec Léa et ses parents, j'ai pu mieux saisir le comportement de la jeune fille. C'est une personne qui se porte toujours volontaire, fait le travail demandé rapidement, fait beaucoup de sport de vitesse, est toujours en mouvement, surtout comprends très vite, aime les défis, etc. Une personne qui ne prends pas le temps de relaxer ou d'observer son travail accompli.

En connaissant cela, j'ai décidé de tenter une approche avec la jeune fille. Tout d'abord, je lui ai exprimé ma perception de sa facilité d'apprentissage et sa capacité de réaliser une tâche rapidement. Ensuite, je lui ai expliqué qu'un jardin c'est un endroit calme et reposant donc ce n'est pas la peine d'aller si vite car cela ne fera pas pousser les plantes plus rapidement. Après, je lui lançais des défis de rapidité comme ôter les drageons en 15 minutes au lieu de 10 minutes. Bien sûr j'ai mis de l'avant sa capacité à assimiler rapidement en la désignant comme mon assistante. Léa devait expliquer et montrer, et j'insiste sur montrer, les nouvelles et les anciennes activités aux autres personnes présentes dans le jardin. 

Avec cette approche, Léa a pu mettre en valeur sa capacité d'apprentissage, non pas en le faisant rapidement mais en partageant ses connaissances. À la fin de la saison, Léa est venue me voir pour me dire qu'elle trouvait cela «génial de montrer aux autres» ce que l'on a appris. Elle en a retiré une grande fierté. En espérant qu'elle le refasse ailleurs que dans un jardin.

dimanche 30 mars 2014

Horticulture sociale dans le Quatre-Temps

Il me fait plaisir de mentionner que l'édition printemps 2014 de la revue Quatre-Temps (amis du Jardin Botanique de Montréal) contient plusieurs articles dédiés à l'horticulture sociale dont l'hortithérapie.

Je vous joint un des article qui relate l'expérience effectuée à l’hôpital Douglas de Montréal. Vous allez découvrir le déroulement des ateliers donnés par Marielle Contant et Jacques St-Hilaire, les 2 horticulteurs responsables de ces activités ainsi que les commentaires des participants.

Dans l'article, il y a un encadré qui me mentionne intitulé Rare au Québec. Il fait référence au peu de documentation en français sur l'hortithérapie ainsi que du fait qu'il n'y a pas de formation au Québec sur ce métier.

Bonne lecture.

Cliquez sur l'image pour la voir en plus grand.