À mes débuts en horticulture, j’ai rapidement développé une passion et j’ai poursuivi mes études pour finalement recevoir deux diplômes en horticultures de pépinières en France. Au même moment, à travers différentes expériences de la vie, j’ai su ce que je voulais faire comme métier; aider les personnes malades à l’aide du jardinage.
Pendant longtemps en France, on m’a dit que cette profession n’existait pas. Je n’ai pas perdu courage, je me suis dit que si cela n’existait pas, je trouverais quand même un moyen de le faire. Quand je suis arrivé au Québec pour suivre une formation en aménagement paysager à l'ITA de Sainte-Hyacinthe, un de mes professeurs m’a expliqué que ce qui me passionnait depuis si longtemps existait et avait même un nom : l’hortithérapie.
Après plusieurs années de recherches, j’ai constaté que la majorité de la documentation et des données sont en anglais. Je parle peu et ne lis pas très bien l’anglais. Je n’ai pas perdu espoir et j’ai continué de chercher. Ces mêmes recherches m’ont permis de découvrir que certaines personnes au Québec font de l’hortithérapie au sens large du terme.
J’ai eu la chance de pouvoir pratiquer cette discipline pendant une année dans un jardin collectif qui développe le concept depuis plusieurs années avec des personnes qui ont des maladies mentales et des problématiques de mobilité. Cela m’a permis de confirmer ma volonté de continuer sur ce chemin d’accompagnement.
Malheureusement, par manque de subvention, j’ai dû changer d’emploi l’année suivante. J’ai eu la chance de trouver un travail en horticulture dans un autre jardin collectif en milieu défavorisé qui propose des ateliers de jardinage. Lors de ces ateliers et des autres activités horticoles sur le site, j’ai pu continuer à développer mon approche auprès des participants à l’aide de l’hortithérapie. Chaque jour depuis quatre ans, je vois le bienfait du jardinage chez les participants et c’est formidable.
Malgré mes difficultés en anglais, j’étudie présentement l’hortithérapie à distance par une formation donné par Mitchell Hewson de Homewood Health Centre à Guelph en Ontario. Le processus est long puisque je dois faire traduire en français le manuel et traduire en retour mes examens en anglais. Je persévère.